Saturday, June 30, 2012

José Luis Moreno Pestaña en Grecia: interviene en Los I Encuentros de Tynos








Nuestro compañero José Luis Moreno Pestaña se encuentra estos días en la Isla griega de Tynos, interviniendo en un seminario internacional: Les rencontres de Tinos Systèmes d'enseignement et emploi en Méditerrannée: crise de reproduction - crise d'État. El modelo de trabajo desarrollado en este seminario se ajusta al ideal del "intelectual colectivo" teorizado por Bourdieu. Nuestro compañero intervendrá sobre el movimiento de los "indignados" del 15 M en España.
Cet été, la première rencontre de Tinos aura lieu et prendra comme objet la crise des modes de reproduction sociale et les bouleversements politiques concomitants tels qu’ils se manifestent actuellement dans différents pays autour de la Méditerranée.
Autant cette crise peut renvoyer à des contextes économiques particuliers, des conditions socio-structurales variables et des régimes et des dynamiques politiques divers, autant il semble légitime de s’interroger sur un certain nombre de parallélismes tels que le chômage structurel et chronique touchant tout particulièrement une jeunesse hautement qualifiée dans les pays de l’Afrique du Nord tout comme dans les pays de l’Europe du Sud tels que la Grèce, l’Espagne, le Portugal ou la France.
La crise actuelle, tant économique que politique et sociale, sera appréhendée en tant que „crise de reproduction“, crise de reproduction à la fois sur le plan familial et intergénérationnel (précarité des jeunes, spécialement des jeunes hautement diplômés), par-là aussi crise de reproduction des classes moyennes, mais aussi crise étatique (mises en question des modes de régulation politique face aux marchés, crise de la protection sociale et des systèmes d’enseignement et, last but not least, crise de légitimité d’ores et déjà manifeste sous forme de révoltes et de protestations des jeunes générations dans les pays du Maghreb, en Espagne ou en France)
Le séminaire de TINOS va réunir des chercheur(e)s de différents pays spécialement ceux qui sont touchés par la problématique visée. Nous proposons donc de prendre comme cadre géopolitique les pays du Maghreb, l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie et la Grèce, qui connaissent actuellement des symptômes de crise relativement convergents et de réunir des chercheurs de ces pays.


Mode de fonctionnement : L’intellectuel collectif comme utopie réaliste

Il leur sera demandé d’arriver à TINOS avec un dossier de travail préparé à l’avance à base d’un ensemble d’interrogations sociologiques transversales qui auront été définies comme des enjeux-clé de la rencontre par le groupe de pilotage. Il s’agira de créer un contexte de travail collectif pour offrir un espace approprié à l’intellectuel collectif international que Pierre Bourdieu appelait de ses voeux avec tant d’insistance.
Par-là, notre rencontre sortira volontairement des chemins battus des genres classiques de « colloque scientifique », de «séminaire académique » ou de « débats savants » pour emprunter la voie – encore à inventer et à institutionnaliser ensemble– d’une réflexion, d’ un work in progress et d’ un travail de construction collectifs.
Pour cela, un petit dossier avec des données statistiques internationales de base a été préparé. Il servira comme point de départ certes incomplet et discutable sur le plan d’ une approche comparative réflexive et critique et le type de travail collectif à mettre en place consistera justement dans l’élaboration et l’ expérimentation de nouvelles formes d’ échanges transnationaux et interculturels. Pour y parvenir, les participants livrent les uns aux autres des données et des informations disponibles dans leurs contextes respectifs, souvent difficiles d’accès pour les „étrangers“ pour des raisons linguistiques ou pratiques, mais surtout en du fait de leur contextualité spécifique. Comme disait si bien Durkheim: „Les données ne sont jamais données mais construites“et, par exemple, ce que chômage des jeunes“ veut dire dans la statistique de tel ou tel pays n’est bien souvent guère compatible avec ce qui se mesure ailleurs sous le même terme. Chacun des participants offrira ensuite en tant qu’informateur ethnographique de son propre contexte culturel un diagnostique théorique des données présentées afin de parvenir à un échange interculturel bien fondé et des conclusions concernant les analogies et homologies avec les autres contextes présentés.


Programme de travail préliminaire


Etant donné que notre séminaire vise une mise en place de nouvelles formes de travail


collectif, il se donne juste un minimum de structures et de contraintes temporelles.


28 juin 2012


22 heures : Accueil des participants à l’hôtel et apéro


29 juin 2012


9.30 : Mot de bienvenu et introduction


1. Regards sociologiques sur la situation de la Grèce


2. La révolte arabe : le cas de la Tunesie


- Pause midi -


3. Les conditions sociales de la démocratie assembleiste : le mouvement du 15Mai (Indignados) en Espagne.


4. Et la Turquie dans tout cela ?


Discussion d’ensemble


19 h : Apéro et présentation de deux mise en scènes d’entretiens tirés de Bourdieu et al. : La misère du Monde » par le théatre de la Cartoucherie/Paris


30 juin 2012


9.00 h : Bilan de la première journée et ouverture sur un 2ème tour d’ horizon transnational


5. Révolutions progressistes et/ou conservatrices : le cas de l’ Egypte


6. Regards sociologiques sur la situation en Italie


- Pause midi –


7. L’ Algérie 2012 : un regard sur la condition postcoloniale 50 ans après la libération


8. De l’ autre côté de la Méditerranée : la France


19 h: « En Algérie » ; Présentation d’un montage vidéo autour de la photographie


ethnographique et sociologique de Pierre Bourdieu et discussion sur les possibilités et les limites d’une sociologie visuelle


1 juillet 2012


9. La société portugaise en crise


10. Du cas singulier aux parallélismes socio-historiques et homologies structurales. Regards


croisés et approches comparatives.


- Pause midi –


11. La méditerranée vue de Bruxelles : l’ Union européenne dans le contexte des questions sociales soulevées


12. Contre-feux : du constat de la crise à la résistance : mouvements sociaux et formes de


protestation politiques


Discussion de clôture :


a) Bilan du séminaire


b) Quel fruits à en tirer et sous quelle forme les conclusions du séminaire pourraient être publiées


c) Fondation Pierre Bourdieu : quel avenir ?

Thursday, June 28, 2012

Publicada una reseña de Maite Zubiaurre sobre "Hermaphroditism", de Cleminson y Vázquez, en el Journal of Spanish Cultural Studies







Acaba de publicarse en el nº 12 (3) del Journal of Spanish Cultural Studies, una recensión del libro de Richard Cleminson y Francisco Vázquez, titulado Hermaphroditism. Medical Science and Sexual Identity in Spain (1850-1960) (Cardiff, Wales U.P., 2009). La reseña está firmada por la Dra. Maite Zubiaurre, profesora de la University of California, Los Ángeles (UCLA), autora de la obra Cultures of the Erotic in Spain (1898-1939), Nashville, Vanderbilt University Press, 2012, recientemente editada. En anuncios posteriores se dará noticia de este importante trabajo.

Nuevo libro sobre Bourdieu aparecido en Francia. Con la colaboración de José Luis Moreno Pestaña








10 años después de la muerte del gran sociólogo y pensador francés, un libro colectivo reflexiona sobre su obra, dirigido por Fréderic Lebaron y Gérard Mauger.
Lectures de Bourdieu sous la direction de Frédéric Lebaron et Gérard Mauger
Ellipses 2012. En este libro participa, con un par de trabajos, nuestro compañero José Luis Moreno Pestaña


Lectures de Bourdieu sous la direction de Frédéric Lebaron et Gérard Mauger
Ellipses
2012

Sommaire

Lectures de Bourdieu
Frédéric Lebaron et Gérard Mauger

LES INFLUENCES
Bourdieu et Marx
Gérard Mauger
Bourdieu avec Weber
Rémi Lenoir
Pierre Bourdieu et la sociologie d’Émile Durkheim
Louis Pinto

LES ŒUVRES DE JEUNESSE
L’Algérie comme terrain d’apprentissage du jeune sociologue
Enrique Martin-Criado
Éducation et culture. La nouvelle infrastructure ?
Bertrand Geay
Le métier de sociologue. Préalables épistémologiques
Frédéric Lebaron

LES ŒUVRES FONDAMENTALES
La théorie de la pratique
Gérard Mauger
La distinction, œuvre-carrefour de la sociologie de Bourdieu
Frédéric Lebaron
La Noblesse d’État et ses prolongements
Anne-Catherine Wagner
Bourdieu et le langage : une théorie de la pratique et du pouvoir linguistiques
Bruno Ambroise
La « démocratisation » de la sociologie. La Misère du monde, une initiation à la « socio-analyse »
Claude Poliak
Méditations pascaliennes
Louis Pinto

LES CHAMPS
Le champ littéraire
Anna Boschetti
Ordre épistémologique, ordre structural et ordre historique dans Homo academicus
José-Luis Moreno Pestaña
Le champ scientifique
Yves Gingras
Le champ politique
Philippe Riutort
À propos du champ médical : quelques réflexions sur les usages sociologiques du concept de champ
Patrice Pinell
L’autonomie d’un champ ou le sens des limites

RECEPTION ET PERSPECTIVES
Pierre Bourdieu & Jean-Claude Passeron
José Luis Moreno Pestaña
Du théoricien du social à l’intellectuel global : la réception internationale de l’œuvre de Pierre Bourdieu et ses effets en retour Gisele Sapiro


Monday, June 25, 2012

Publicada en "Isegoría" una nota crítica de José Luis Moreno Pestaña sobre "Herederos y Pretendientes"

   
     Acaba de publicarse en el nº 46 de la revista Isegoría. Revista de Filosofía Moral y Política  (enero-junio 2012), pp. 295-302, una nota crítica de José Luis Moreno Pestaña titulada "Sobre  Herederos y Pretendientes. Un diálogo con Francisco Vazquez", donde se reconstruye el espacio intelectual de la filosofía española (1940-1950), conversando extensamente con el libro publicado hace un par de años por Francisco Vázquez

Friday, June 15, 2012

mayo-junio 2012: estancia de Carlos Mougán en México



 Nuestro compañero Carlos Mougán Rivero, miembro del HUM-536, ha realizado recientemente una estancia académica en México DF, como profesor invitado. Ha tenido un intenso ritmo de actividades en este periodo, relacionadas con su condición de especialista en filosofía moral, filosofía de la educación y pragmatismo norteamericano. Así, entre  entre el 17 y el 30 de mayo y dentro de las iniciativas de la cátedra extraordinaria "Maestros del Exilio Español", ha impartido un curso titulado "Educación y democracia. La filosofía política y educativa de John Dewey" que se llevó a cabo del 17 al 30 de Mayo. Las sesiones tuvieron lugar en el edificio Sanchez Vazquez de la Universidad Nacional Autónoma de Mexico. Por otra parte, en esa misma estancia pronunció la conferencia titulada "El significado de la trayectoria de Dewey en las sociedades democráticas" en la Universidad Pedagógica Nacional. Finalmente, en la  Universidad Autónoma Metropolitana de México impartió la Ponencia - seminario que llevaba el título de "La Ética de John Dewey". En este último encuentro tuvo ocasión de compartir mesa y diálogo con nuestro compañero Alejandro Estrella González, profesor en la Universidad Autónoma Metropolitana. En esta foto se puede ver a ambos colegas departiendo amistosamente

Tuesday, June 12, 2012

Martes 12 de junio: El proyecto de investigación "Vigilancia de fronteras, colaboración crítica y reconversión", difundido en el Diario de Cádiz


Hoy se recoge en el Diario de Cádiz una noticia referida al proyecto de investigación "Vigilancia de fornteras, colaboración crítica y reconversión. Un estudio comparado de la relación de la filosofía con las ciencias sociales en España y Francia (1940-1990)", actualmente emprendido por el grupo HUM-536. La noticia ("La UCA analiza la filosofía y los aspectos sociales durante el franquismo"), se apoya en una entrevista realizada con el investigador principal del proyecto, José Luis Moreno Pestaña.

Saturday, June 9, 2012

Publicado "Michel Foucault, un pensador poliédrico", con un capítulo de Geoffroy Huard


Acaba de editarse el volumen titulado Michel Foucault, un pensador poliédrico. Lo coordina Josep Antoni Bermúdez y lo edita la Universidad de Valencia. El libro recoge las intervenciones que tuvieron lugar en un Congreso Internacional sobre Michel Foucault organizado por el MUVIM (Museu Valenciáde la Il.lustració i la Modernitat) en noviembre de 2010. En ese coloquio participaron  Philippe Artières, Miguel Morey, Rosa María Rodríguez Magda, Josep Antoni Bermúdez, Gaetano Rametta, José Luis Rodríguez García, Zouaoui Beghoura, Antonio Lastra, David Montesinos, Alain Brossat, Manuel Jiménez Redondo y nuestro compañero Geoffroy Huard de la Marre. Su trabajo se titula "Contra el poder analítico: la palabra de los sin voz, Foucault y la película Moi, Pierre Rivière, de René Allio [1976], 2007"

Publicadas en el último número de "Daimon" sendas reseñas de "Foucault y la política" y "La invención del racismo"


En el último número (56, 2012) de Daimon. Revista de Filosofía, acaban de publicarse, redactadas por Salvador Sánchez Cayuela, dos reseñas de dos libros (Foucault y la política y La invención del racismo. Nacimiento de la biopolítica en España 1600-1940) cuyos autores (José Luis Moreno Pestaña y Francisco Vázquez respectivamente) son miembros del grupo HUM-536.

Monday, June 4, 2012

Jueves 7 de junio: presentación del libro "Judith Butler en disputa"


El próximo jueves 7 de junio a las 19 h. en el Salón de Grados de la Facultad de Filosofía y Letras (19 h.), tendrá lugar la presentación del libro: Judith Butler en disputa, coordinado por Patricia Soley-Beltran y Leticia Sabsay y editado por Egales. En el acto participará como moderadora la profesora Guadalupe Calvo (Didáctica, UCA) y como ponentes los profesores Francisco Vázquez, catedrático de filosofía de la UCA y Jesús González Fisac, profesor de la UCA y coautor del libro. Incluimos debajo el texto de la intervención de Francisco Vázquez:


PRESENTACIÓN DE JUDITH BUTLER EN DISPUTA, eds. Patricia Soley-Beltran y Leticia Sabsay, Madrid, Egales, 2012

Por Francisco Vázquez (UCA)



No pretendo sólo reiterar un acto de habla ritual en este género de celebraciones cuando digo que es un regalo para mí participar en esta presentación. Esto es así porque el libro que hoy damos a conocer es todo un acontecimiento, no sólo en el ámbito estricto de los Estudios de Género y el Pensamiento Feminista, sino en el territorio más amplio de la filosofía contemporánea que se hace en España. Se trata de un volumen en el que colaboran los principales especialistas españoles en la obra de Judith Butler. Esta teórica y activista  norteamericana se ha convertido en pocos años, especialmente desde la publicación de El Género en Disputa y Cuerpos que importan, en una referencia constante del pensamiento y de las ciencias sociales. A pesar de su juventud ha conocido una popularidad inusual en alguien que se dedica a la filosofía, hasta el punto de que se ha hablado de butlermanía para referirse a este fenómeno. A las personas que están vinculadas de un modo u otro al máster de Género, Identidad y Ciudadanía impartido entre las Universidades de Cádiz y de Huelva, poco tengo que decirles respecto a una autora de la que han oído hablar sobradamente y que constituye uno de los pilares teóricos de esos estudios.

A pesar de este eco, la bibliografía sobre Butler en castellano no es tan abundante. Las principales monografías y artículos en España han sido publicadas en lo fundamental por los seis autores –sin contar a la propia Butler- cuyos trabajos están recogidos en este volumen. En cada caso la orientación de estas intervenciones difiere por el enfoque y por la disciplina involucrada. Los trabajos de Pérez Navarro, Elvira Burgos y Jesús González Fisac contrastan la obra de Butler con otras tradiciones filosóficas; trátese del feminismo de la igualdad, del constructivismo, de la filosofía analítica o de la fenomenología. Los trabajos de Soley-Beltran y Leticia Sabsay, de una notable densidad conceptual, confrontan los conceptos de Butler con las indagaciones empíricas de la sociología de la transexualidad o con el trasfondo del psicoanálisis lacaniano. Lídia Puigvert y en general la propia Butler en la entrevista con Sabsay y Soley-Beltrán incluida en el libro, apuntan más bien a deslindar los compromisos estrictamente militantes y ético-políticos de la filósofa.

Estas diferencias apuntadas entre los autores son antes distinciones de grado que compartimentos estancos. Un denominador común a todas estas colaboraciones es que en general siempre comienzan aludiendo a la temática ontoepistémica de Butler –alrededor de los conceptos de performatividad, citacionalidad, materialdad, la discusión acerca del construccionismo, etc- para desembocar invariablemente en los problemas de orden ético-político –la potencia subversiva de lo exterior constitutivo, las temáticas de la vulnerabilidad y la precariedad, el asunto de la responsabilidad y la agencia. Es como si todas las intervenciones reiteraran, a su modo, el propio trayecto de la misma Judith Butler.

Merece la pena destacar que un compañero nuestro, Jesús González Fisac, que también cursó hace unos años el Máster de Género, Identidad y Ciudadanía, forme parte de un elenco tan destacado de especialistas. El mérito –él me lo va a permitir- es tanto mayor cuanto que su aventura exploratoria en la obra filosófica de la norteamericana se ha abierto paso en solitario –o en la silenciosa compañía de Michel Foucault- haciendo por sí solo el camino hasta entrar en contacto con los grandes exégetas butlerianos, entre los que actualmente está reconocido.

Entrando con más detalle en la médula del libro, hay que decir que éste se inicia con el ruido y la furia de una polémica. En ese primer capítulo, Pablo Pérez Navarro pasa revista a las críticas dirigidas contra Butler por parte de dos eximias feministas “ilustradas”: Martha Nussbaum y Celia Amorós. Ambas cuestionan la teoría de la performatividad del sexogénero y sus supuestamente calamitosas consecuencias políticas. Se trata de mostrar que estos achaques obedecen en realidad a una profunda incomprensión de la obra butleriana, derivada de la resistencia de Nussbaum y Amorós a abandonar cierto referente ontológico. Se trata del modelo binario de los sexos-géneros entendido como base última e intrascendible de toda crítica feminista; desde esta convicción el cuestionamiento butleriano de ese esquema sólo puede ser objeto de condena.

Por su parte y en continuidad con su conocida monografía –me refiero a Transexualidad y la matriz heterosexual, Patricia Soley-Beltran aplica la teoría de la performatividad de la matriz heterosexual de Butler a la sociología empírica de la transexualidad. Se muestra, a partir de este estudio de caso, que todos estamos atrapados en la cadena ritual e inconsciente de la matriz heterosexual, tratando de performar un sexo-género tan perfecto como imposible, tan utópico como objeto de ironía. Las personas trans lo ejemplifican porque el ajuste a los estándares de género aparece de forma explícita, al experimentar en carne propia esa permanente inadecuación con semejantes patrones.

Elvira Burgos comienza conduciéndonos al corazón de las tinieblas ontoepistémicas del laberinto butleriano. Aclara las nociones de materialidad y performatividad entendidas al modo derrideano como citabilidad o iterabilidad, retomando las distancias del autor de Limited Inc respecto a la teoría analítica de los actos de habla. Este planteamiento le permite a Butler rebasar la dicotomía entre esencialismo y construccionismo –entendido este de un modo para mi gusto un tanto restringido, como determinismo lingüístico que excluye toda capacidad de agencia. Las normas de sexo-género tienen autoridad porque son reiteradas o citadas de continuo, pero es posible la agencia desde dentro de esas mismas normas, a partir de lo abyecto, de lo excluido interior o exterior constitutivo, que da cuenta de la condición inestable y contingente de la cadena normativa. La discusión que Elvira Burgos establece con Verónica Vasterling le permite entrar en conversación con la fenomenología merleaupontyniana transitando desde el terreno ontoepistémico al de la ética y la filosofía política, sacando a colación las cuestiones de la agencia, la responsabilidad, la constitución interdependiente del yo y la vulnerabilidad. Nos queda así una Butler de cierto regusto derrideano más que foucaultiano.

La siguiente estación pasa por Lacan y el psicoanálisis. Se trata del sofisticadísimo estudio de Leticia Sabsay. De nuevo el paso obligado lo constituye la distinción de orden ontoepistémico  entre el antifundacionalismo construccionista –una mezcla incongruente de determinismo lingüístico, relativismo político-moral y voluntarismo ingenuo- y el postfundacionalismo de Butler. Este último abre paso a la acción transformadora gracias a su énfasis en la contingencia de las normas, la subversión desplegada desde el exterior constitutivo y la opacidad del sujeto respecto a sí mismo. Este último elemento le permite enlazar con la segunda parte de su argumentación: la opacidad remite al aspecto psíquico del sujeto performativo, una dimensión nunca esquivada por Butler y que permite la confrontación entre el planteamiento de ésta y el esencialismo culturalista de obediencia lacaniana.

Con el trabajo de mi compañero Jesús González Fisac, el libro alcanza sin duda sus mayores simas de hondura especulativa. Butler subraya la condición retórica del lenguaje, lo que lo desliga de la gramática, condición –pace Nietzsche- de la factura metafísica del fenómeno lingüístico. Este desfondamiento queda aclarado a través de la proximidad de la performatividad butleriana a la teoría austiniana de los actos de habla. Aparentemente estas hechuras retóricas alejan a Butler de la fenomenología y de su insistencia en la “voz” como trasunto de un sujeto fundador de los actos de habla. Pero la aproximan a otra fenomenología; la que remite al lenguaje como un campo de acontecimientos nunca totalizable ni abarcable, un horizonte abierto en el triple éxtasis temporal y plagado de esos “agujeros negros” que representan los otros y sus cuerpos, marca de su finitud y de su inesquivable vulnerabilidad. De nuevo encontramos aquí, como en casi todos los trabajos contenidos en el volumen, ese movimiento de fuga que conduce desde los motivos ontoepistémicos de Butler –esta vez en diálogo con la filosofía del lenguaje- hasta los compases de la filosofía práctica.

El capítulo redactado por Lídia Puigvert constituye en cierto modo una excepción respecto a esta pauta general. Todo el desarrollo se concentra aquí desde el comienzo en la dimensión ética y política del trabajo de Butler afrontada, no tanto desde un plano especulativo como desde la experiencia vivida y compartida con la filósofa norteamericana en distintos foros. Destaca el interés de ésta, de resonancias muy foucaltianas, por evitar el monopolio académico del discurso feminista. Este rechazo al imperialismo ejercido por las mujeres universitarias se traduce en su preocupación por escuchar y dar voz propia a las minorías sexuales, atendiendo a su visibilización y a sus derechos. Pero estos  requieren un marco, lo más inclusivo y universal posible,  para oponerse a los prejuicios que impiden a muchas personas llevar una “vida habitable”. El resultado es un retrato de Butler completamente alejado del tópico que la identifica con el comunitarismo hermético o con las frivolidades cínicas del relativismo postmoderno. 
El libro se cierra con la propia voz de Judith Butler recogida en una
entrevista que se titula “Jugársela con el cuerpo”. En este caso Butler se sumerge también, desde el comienzo, en su deriva más reciente, aludiendo a los temas de la vulnerabilidad, la precariedad desigualmente distribuida, las tentativas para recuperar el pensamiento de Hannah Arendt y el debate con la ética del cuidado. En tiempos de reactivación neoliberal del individualismo posesivo y de las teorías del agente racional, Butler enseña que estamos siempre expuestos a los otros, dependemos de los otros, de modo que la acción política debe plantearse transversalmente, más allá de la lucha de identidades y autoconciencias bien guarnecidas y ensimismadas, subrayando en cambio su vulnerabilidad y contaminación permanentes. Siguiendo esta estela, los distintos trabajos que componen el libro y que ayudan a diseminar la mirada butleriana, alimentan el carburante de un pensamiento crítico, más necesario que nunca en estos tiempos tan recios, como diría Santa Teresa.     

4 de junio: "¿Nos hemos vuelto mansos?" (artículo de Francisco Vázquez publicado en "El Ideal")


Reproducimos debajo el artículo publicado por Francisco Vázquez en El Ideal , lunes 4 de junio de 2012:

¿NOS HEMOS VUELTO MANSOS?

por

Francisco Vázquez García (Catedrático de Filosofía de la Universidad de Cádiz)

La Universidad pública está en peligro. Los dos famosos Reales Decretos que el Ministerio de Educación quiere hacer aprobar ponen en marcha una hoja de ruta para aniquilar en pocos años una institución que como las cotizaciones de la seguridad social o las vacaciones pagadas, ha costado sangre, sudor y lágrimas poner en pie. Quien sostiene esta tesis no es ningún ideólogo antisistema, sino el filósofo Miguel Ángel Quintanilla en su artículo titulado “La agenda oculta de la política universitaria”, publicado en el diario digital de Público el pasado 24 de abril. Este Catedrático de Salamanca sabe bien de lo que habla; no en vano ha ejercido como Secretario General de Universidades durante dos legislaturas de la administración socialista.

Teniendo en cuenta este plan; ¿hasta dónde están dispuestos a llegar los Rectores de las Universidades públicas?; ¿qué grado de cohesión tienen sus posiciones? El reciente plante al Ministro puede ser el gesto que anuncie un pulso sostenido, pero las posteriores declaraciones de la Presidenta de la CRUE negando en todo caso la posibilidad de una insumisión son poco alentadoras. La última vez que el Estado pretendió privatizar la Universidad salió trasquilado. Fue en 1929, en los momentos postreros de la Dictadura de Primo de Rivera. En esas fechas los estudiantes y profesores universitarios de levantaron al unísono. Hubo expulsiones; muchos catedráticos fueron destituidos y privados de empleo y sueldo, pero lo que acabó cayendo fue el Dictador, que en febrero de 1930 se exilió. Sin duda, aquellos profesores –como Menéndez Pidal, Ortega y Gasset, Fernando de los Ríos o Jiménez de Asúa- y estudiantes –como María Zambrano- estaban hechos de una pasta especial. Se dirá que las medidas ministeriales de hoy tendrán el respaldo parlamentario, lo que no sucedía en esos tiempos pretéritos. Sin duda, pero las mayorías –el triunfo electoral nacionalsocialista está ahí para recordárnoslo- no dan patente de corso para perpetrar cualquier barbarie. Las autoridades universitarias que hoy nos gobiernan; ¿van a estar a la altura de esos antepasados nuestros que en cierto modo nos están contemplando y que representan en toda su concreción eso que pomposa y abstractamente solemos denominar “espíritu universitario”?    
Permítanme que me muestre escéptico. Los previsibles refrenamiento y desunión de nuestros Rectores obedecen a disposiciones profundamente arraigadas entre nosotros. Varias décadas de hipoteca, televisión e hipermercado han acabado, tal vez afortunadamente, amansando al pueblo español, otrora bravío e indómito, incluso cuando clamaba aquello de “biban las caenas”. En otro tiempo, esos directivos bancarios que tras una gestión calamitosa obtienen pensiones millonarias a costa de nuestros impuestos, habrían sido linchados sin piedad –como sucedía a menudo con los especuladores del trigo- y sus cabezas sangrantes coronarían las picas del populacho. Mutatis mutandis, hoy es impensable encontrar a uno de nuestros Rectores inflamado con la cólera justiciera de un Unamuno, por poner un ejemplo. La mansedumbre y el miedo se acaban imponiendo entre unas clases medias hoy empobrecidas y durante décadas sometidas a ese trabajo de atomización que ha acabado implantando en ellas  el individualismo más ferozmente narcisista.